Bienvenue au Pont de la Paix

Kyoshi M. Della-Cioppa, président fondateur du Pont de la Paix

Le mot du président

Après avoir enseigné les arts martiaux pendant de nombreuses années et avoir eu l’occasion plus d’une fois de comprendre la situation de ceux que je rencontrais et de leur venir en aide quand je le pouvais, j’ai décidé de fonder la société sans but lucratif le Pont de la Paix pour créer des ponts entre les gens et leur permettre de répondre à leurs besoins.

Je crois qu’il faut faire preuve de délicatesse lorsqu’on intervient auprès des gens. Il faut en effet toujours veiller au respect des autres et de soi-même et préserver la dignité de tous en prenant garde de ne pas agir de façon « pauvre ». Il s’agit de poser des gestes concrets de façon que la personne qui reçoit puisse retrouver espoir, sentir qu’on la respecte et compter sur une aide durable. Il ne s’agit pas seulement de calmer un besoin ponctuel, mais de créer un mouvement (un pont) pour que ceux qui reçoivent puissent, eux aussi, participer, afin de subvenir à leurs besoins à court et à long termes. C’est ce qu’on appelle se réaliser.

Les uns et les autres pourront à leur tour transmettre ce message d’espoir en créant d’autres ponts. Ce qu’il faut éviter à tout prix, c’est de nourrir la pauvreté. Un vieux proverbe nous y invite : « Donne un poisson à quelqu’un, et il mangera pendant un jour. Enseigne-lui à pêcher, et il n’aura plus jamais faim. »

Les enfants sont souvent considérés comme une cause à défendre. Nous estimons qu’il s’agit plutôt d’une responsabilité, et, si tous assumaient cette responsabilité, les enfants ne manqueraient pas de nourriture et n’auraient pas de difficultés à trouver réponse à leurs besoins essentiels en termes de vie et d’éducation. Nos enfants sont l’avenir, la relève de notre société. Nous faisons toutes sortes de choses pour eux, mais nous oublions trop souvent de leur apporter l’eau nécessaire à leurs racines pour qu’ils puissent fleurir et s’épanouir. Il existe malheureusement encore beaucoup de fleurs fanées dans l’oubli…

Outre l’espoir qu’il veut susciter, le Pont de la Paix essaie de sensibiliser les gens au partage en commençant par leurs proches. Bien sûr qu’il est important d’aider d’autres pays, mais il faut commencer par s’assurer que nos propres racines (quartiers, villes, provinces) sont assez en santé pour étendre nos branches plus loin. C’est alors qu’il devient possible d’obtenir une participation plus massive pour créer des ponts vers d’autres pays.

Mes collaborateurs et moi-même voulons jouer un rôle d’arrière-plan. Nous sommes des instigateurs, tandis que les véritables acteurs de la scène sont les gens eux-mêmes, qui y trouveront dignité et valorisation.

Merci à tous ceux et celles qui m’ont accompagné jusqu’ici dans ce voyage et à tous ceux et celles qui se joindront à nous.

Kancho M. Della-Cioppa